Alumni Day France : 3 questions à Nicolas Maubert, alumni ISAE-SUPAERO 2001 en Systèmes spatiaux et télécom

Carte d’identité :

• Nom, prénom  : MAUBERT Nicolas
• Cursus   : Ingénieur
• Nationalité   : Française
• Pays de résidence  : États-Unis
• Poste, entreprise   : Représentant du CNES aux USA et conseiller spatial auprès de l’Ambassade de France à Washington D.C.
• Secteur   : Spatial
• Formation suivie à l’ISAE-SUPAERO  : Systèmes spatiaux et télécom – 3ᵉ année en échange à l’École Polytechnique de Montréal
• Année de diplomation  : 2001

Pouvez-vous nous parler de votre parcours  ?

Depuis plus de 20 ans, je dédie ma carrière professionnelle au secteur spatial, dans de multiples organisations de l’industrie et d’agences gouvernementales, et dans divers environnements internationaux (Europe, Amérique du Sud et du Nord).

J’ai eu la chance d’occuper des postes très variés dans la gestion de programmes spatiaux, l’ingénierie de systèmes ou encore les opérations de lancement, et d’avoir été très impliqué dans la consolidation de la politique spatiale française. J’ai notamment été responsable technique et opérationnel des campagnes de préparation satellite pour le CNES au Centre Spatial Guyanais (64 lancements - 96 campagnes satellites entre 2013 et 2019), responsable de l’ingénierie et du déploiement du programme de navigation Galileo au sein de l’ESA aux Pays-Bas (2009-2013), ou encore responsable de programmes de développement de satellites de télécommunication et de centres de mission pour Thales Alenia Space en Italie et en France (2001-2009).

Depuis 2019, j’ai pour missions de représenter le spatial français aux États-Unis, d’entretenir nos coopérations scientifiques et technologiques, de soutenir notre secteur privé commercial à l’export, le tout au service de notre relation diplomatique. Dans cette position, avoir une formation et une expérience en ingénierie est un réel atout et un gage de crédibilité face à nos interlocuteurs américains.

Pourquoi avez-vous souhaité faire une carrière à l’international  ?

Plus jeune, j’ai eu la chance de grandir en Guyane française et de beaucoup voyager avec ma famille. J’ai une réelle appétence pour les séjours de longue durée à l’étranger qui permettent de découvrir d’autres cultures, mais également de faire évoluer ma propre vision du monde. Le spatial m’a permis d’évoluer professionnellement dans différents pays en Europe et en Amérique.

Aujourd’hui, dans un monde globalisé (et dans un contexte de montée du nationalisme dans de nombreux pays), je pense qu’il est essentiel de vivre des expériences à l’étranger et qu’aucun livre ou émission ne peut remplacer ça, à la fois d’un point de vue professionnel et personnel, pour tenter de comprendre le monde.

Que donneriez-vous comme conseil à quelqu’un qui souhaite faire une carrière à l’international ?

Osez vous lancer  !

Le plus dur est sans doute de faire le premier pas, de sortir de sa zone de confort. Personnellement, rien n’était prémédité ni calculé, mais chaque expérience à l’étranger m’a ouvert de nouveaux horizons, de nouvelles façons de penser et de nouvelles opportunités professionnelles à l’international. Parce que ces expériences permettent de rencontrer des personnes de tous horizons et de toutes nationalités. Et quand on a mis un pied dedans, on en redemande  !

Dans ce parcours, l’ISAE-SUPAERO a été un vrai tremplin, puisque l’école m’a permis de réaliser mes premières expériences à l’étranger, avec notamment un stage au Mexique et une année d’échange au Canada.